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Comment lutter contre la procrastination au travail ?

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Auteur
Par
Emmy Druesne

Vous devriez le faire mais vous n’arrivez pas à passer à l’action... Ce mail à un collaborateur, cet appel à un client, ce document à envoyer, cette décision à prendre... Nous sommes tous sujet à la peur de passer à l’action. Nous remettons au lendemain, puis au surlendemain jusqu’à ce que la situation se rappelle à nous de manière souvent brutale ou inconfortable. L’objectif est de mieux comprendre pourquoi nous remettons certaines choses au lendemain et comment parvenir à passer à l’action.

 

Accepter de procrastiner sans se culpabiliser

La procrastination (du latin pro « en avant » et crastinus « du lendemain ») est une tendance à remettre systématiquement au lendemain une ou plusieurs actions.
Procrastiner est une expérience naturelle bien connue d’une grande majorité d’entre nous. Perçue comme négative et contre-productive, elle peut être douloureuse à vivre selon la situation.

Remettre au lendemain ne doit cependant pas être assimilé à de la paresse. Bien au contraire, les études montrent que les personnes qui procrastinent sont souvent très actives et organisées dans leur quotidien.

La procrastination est en fait liée à un choix, conscient ou non, que nous faisons de faire une action au détriment d’une autre. Elle peut être perçue comme un trait de caractère mais n’est pourtant que le symptôme d’une situation de blocage. La procrastination vient d’un mécanisme de défense que nous mettons en place pour éviter de se confronter à nos peurs.

Henri Laborit, neurologue et philosophe français, a démontré que l’homme est doté d’un programme de survie qui lui fait fuir le stress et rechercher le plaisir. Il privilégie donc les actions qui lui donne une satisfaction immédiate. Pour approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de son livre Eloge de la fuite.

 

Définir quel procrastinateur nous sommes

 

Définir quel procrastinateur nous sommes aide à mieux se comprendre et déjouer les mécanismes que nous mettons en place souvent de manière inconsciente pour ne pas passer à l’action. Nous avons trois profils qui vont ainsi pouvoir se dessiner sur les techniques
d’évitements : les éveillés / les évitants / les indécis.

  • Les éveillés : Ils cherchent les sensations fortes. Ils attendent la dernière minute pour se
    mettre au travail. Ils travaillent sous pression et vont effectuer la tâche de manière
    précipitée et souvent bâclée. Les éveillés vont chercher l’adrénaline et inconsciemment
    la récompense de ne pas avoir passé de temps à faire l’action.
  • Les évitants : Ils ont peur de l’échec tout autant que du succès. Ils ont peur des
    conséquences que le passage à l’action pourrait engendrer. Si nous gardons un projet en
    tête nous pouvons continuer à le faire exister dans la sphère sociale sans jamais s’y
    confronter réellement. Il est plus simple de parler d’un projet que de se confronter à la
    réalité et au risque d’échec.
    Notez qu’il est possible aussi d’avoir peur du succès, des responsabilités et du poids qu’il
    pourrait engendrer.
  • Les indécis : Ils ont beaucoup de mal à prendre une décision par peur de perdre leur liberté. Pour eux, choisir une voie plutôt qu’une autre équivaut à renoncer aux milliers d’autres possibilités. “Choisir, c’est mourir un peu” dirait André Gide.

 

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Définir ce qui nous empêche de passer à l’action

Ce qui est important dans cette deuxième étape est d’identifier les freins qui nous empêchent de passer à l’action. Deux freins se distinguent : l’envie d’être parfait et la culpabilité.

Le perfectionnisme : vient de l’envie d’être parfait et de se fixer des exigences très élevées vis à vis de nous même. Pour prendre du recul, il serait intéressant de noter ces exigences et de les remettre régulièrement en question pour s’interroger sur leur réelle valeur ajoutée et savoir si elles sont utiles à l'avancée du projet.

La culpabilité : nous sommes notre pire ennemi ! Nous avons souvent tendance à nous parler de manière dure et critique. Nous n’oserions pas parler de cette manière à notre partenaire ou nos amis. Il faut noter ce dialogue interne pour pouvoir prendre du recul, réaliser nos peurs et ce que l’on se dit. Nous pouvons ensuite nous poser la question de savoir si tel ou tel aspect de notre discours interne nous rend service ou non.

 

Mettre en place un plan d’action

Une fois nos freins bien identifiés, il nous reste à préciser nos priorités et nos moteurs. A quels résultats je souhaite arriver ? Qu’est ce qui est vraiment important pour moi ? Nous pouvons pour cela mettre en place une méthodologie de gestion de projet, classique en entreprise.

La méthode de Mind Mapping est intéressante afin de poser sur papier ce que l’on a dans la tête, faire le point sur nos priorités et se reconnecter à notre GPS intérieur :
- Quelle est ma vision ? A quoi ai-je envie de parvenir ?
- Quelle est la stratégie ? quel est le programme ? Que dois-je concrètement mettre en place pour parvenir à mes objectifs ? (A lire : The Miracle Morning Hal Elrod)
- Qu’est-ce qui me donne de l’énergie ?

 

Une fois que l’on a définit notre feuille de route, on peut se mettre en action.
Pour cela 7 étapes :
1 ère étape : Identifier ce que j’ai tendance à reporter, tâche par tâche
2 ème étape : Identifier ce qui me rebute dans chaque tâche
3 ème étape : Identifier ce qui m’empêche d’y aller. Aller dans le corps et rester dans ce
sentiment d’inconfort et de culpabilité.
4 ème étape : Quelles fausses bonnes excuses je me trouve ? Quelles excuses je me donne
pour excuser mon inaction ?
5 ème étape : Constater le prix de l’inaction. Stress, relation, financier, perte de
temps…Faire le point sur ce que je perds à rester dans l’inaction.
6 ème étape : Oser explorer les bénéfices cachés de mon inaction. C’est ce qu’on appelle
les bénéfices secondaires et qui expliquent souvent certaines conduites répétitives dont
nous ne parvenons pas à se défaire.
7 ème étape : Oser se confronter à ses peurs et accepter de traverser le sentiment
d’inconfort inhérent à toutes tâches ou situations inconfortables.

Ainsi, remettre au lendemain est un phénomène normal, nous y sommes tous sujets. Nous
pouvons mettre en œuvre des habitudes pour bâtir nos propres projets sans nous laisser
freiner par des mécanismes que nous pouvons maîtriser.

 

Pour aller plus loin :

Eloge de la fuite - H. Laborit
The Happiness Advantage - Shawn Anchor
The Miracle Morning - Hal Elrod

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