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Gestion de crise en entreprise : quels enjeux et quelles solutions RH pour y faire face ?

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Par
Sonia Valente

62 % des organisations ont connu plusieurs crises au cours des dernières années. L’exemple le plus éloquent est sans nul doute la crise sanitaire. Nombreuses sont les entreprises qui ont dû mettre en place le télétravail pendant l’épidémie tout en faisant face à la digitalisation croissante des métiers et à la baisse de l’engagement des collaborateurs qui questionnent leur rapport au travail.

Lorsqu’elle est mal gérée, une crise peut avoir des conséquences plus ou moins importantes sur le bien-être, l’engagement, la performance, le chiffre d’affaires et l’image de marque. Si l’on ne peut échapper à certaines crises, on peut en revanche s’y adapter et même en faire une opportunité de développement.

Quels sont les types de crises qui touchent les entreprises ? Quels sont les critères de succès d’une gestion de crise ? Comment transformer une crise en opportunité grâce au coaching Simundia ? Explications.

Quelles sont les crises actuelles qui touchent les entreprises ?

Qu’est-ce qu’une crise en entreprise ?

Une crise est un événement ou une accumulation d’événements brutaux qui perturbe le cours normal de l’activité et plonge l’organisation et les collaborateurs dans un climat de forte incertitude.

Une entreprise peut être touchée par une ou plusieurs crises simultanément ou non et qui trouvent leur origine à l’intérieur ou à l’extérieur de l’organisation. Voici quelques exemples de crises d’entreprise :

  • Fusion suite au rachat de l’entreprise
  • Management défaillant
  • Insécurité des travailleurs
  • Réorganisation de la stratégie d’entreprise
  • Inflation liée au contexte politique et économique
  • Urgence climatique et écologique
  • Crise sanitaire

Quels sont les différents types de crises en entreprise ?

Une entreprise peut-être touchée par une ou plusieurs crises, simultanément ou non. Ces dernières peuvent trouver leurs origines à l’intérieur ou à l’extérieur de l’organisation.  Nous avons donc deux principaux types de crises :

  • Les crises externes qui peuvent être économique, politique, sociale, sanitaire ou environnementale. Par exemple, des problèmes d’approvisionnement suite au conflit en Ukraine, un phénomène de grande démission avec la quête de sens,  une digitalisation accélérée et obsolescence des compétences,…
  • Et les crises internes qui peuvent prendre différentes formes : crise structurelle, crise organisationnelle, crise sociale, crise managériale, crise financière… Nous pouvons par exemple avoir la perte d’un gros client entraînant une baisse brutale du chiffre d’affaires, une grève, ou encore si l’entreprise subit une violation de données ou une fuite d'informations sensibles.

Une crise externe peut engendrer une crise interne. Cela ne vous aura probablement pas échappé : lorsqu’une crise trouve son origine à l’extérieur de l’organisation, il est fréquent qu’elle fasse naître une crise en interne. C’est d’ailleurs peut-être ce que vous êtes en train de vivre par exemple depuis la guerre en Ukraine. En effet, ce conflit géopolitique a des répercussions plus ou moins importantes sur l’économie française et les entreprises.

Les 5 principales crises en 2023

Depuis le début d’année, les entreprises auront été marquées par 5 principales crises :

  • Les enjeux environnementaux qui obligent les entreprises à repenser leur modèle économique et leurs modes de fonctionnement
  • L’inflation qui dégrade le pouvoir d’achat des salariés
  • La pénurie de main-d’œuvre et des problèmes de rétention et fidélisation des talents dans de nombreux secteurs
  • Le risque de perturbations technologiques et les cyberattaques ainsi que la digitalisation des métiers et l’obsolescence des compétences
  • Les défaillances liées aux chaînes d’approvisionnement des entreprises

Les 5 principales crises en entreprises en 2023
Les principales crises de 2023

Quelles sont les 4 phases de la gestion de crise en RH ?

Concernant la procédure de gestion de crise en entreprise, la littérature propose une approche en 4 étapes :

  1. La prévention : être attentif aux potentiels facteurs de risques. Pour cela, suivez l’actualité, multipliez les échanges en one to one entre manager et collaborateur, recensez l’absentéisme, menez des feedbacks 360°, réalisez des sondages anonymes régulièrement, etc…
  2. La préparation : constituez une cellule de crise qui sera composée de membres clés de l'entreprise. Cette équipe devra prendre des décisions rapides, coordonner les actions nécessaires pendant la crise et créer un plan de gestion de crise. Ce dernier devra notamment inclure des procédures détaillées sur la manière de faire face à différents scénarios de crise, en identifiant les rôles et les responsabilités de chacun.
  3. La réaction : mettre en place les procédures et actions définies dans le plan de gestion de crise pour revenir à la normale. Il faut être réactif ! Si aucune action ou décision n’est mise en place rapidement pour arranger la situation, celle-ci va se dégrader et les conséquences seront d’autant plus lourdes : absences, baisse de la performance, turn-over, dégradation du bien-être…
  4. L’adaptation : saisir les opportunités présentées par la crise pour se transformer. Il est possible de faire d’une crise, une opportunité, notamment en terme d’innovation. Une crise va permettre d’explorer des approches innovantes pour répondre aux nouveaux défis, mais aussi être l’occasion de faire monter les collaborateurs en compétences par le biais de formations supplémentaires, telle que le coaching par exemple.

Quels sont les critères de succès d’une gestion de crise anticipée ?

Premièrement, il est nécessaire d’être à jour de l’actualité. Quelles sont les nouveautés de votre secteur d’activité ? Quelles sont les nouvelles attentes des talents ? Comment se porte l’économie ? En ayant un œil sur ce qu’il se passe en dehors de votre entreprise, vous serez en mesure d’anticiper certaines crises et transformations.

Deuxièmement, il faut recueillir et analyser des données objectives comme le taux d’absentéisme, les marges de l’entreprise du dernier trimestre. En effet, ces indicateurs sont utiles pour identifier les axes sur lesquels agir avant que la situation s’aggrave et pour définir les bonnes procédures et actions à mettre en place.

Troisièmement, il est important de recueillir et d’analyser aussi des données subjectives sur la motivation, les aspirations, le management ou le climat social. Comment ? En multipliant les échanges en one to one entre manager et collaborateur, en réalisant des sondages anonymes réguliers et en menant des feedbacks 360.

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Quelles sont les étapes clés pour gérer une crise efficacement ?

Gestion de crise en entreprise : les erreurs à éviter

Erreur n°1 : Prendre des décisions biaisées par les émotions

Quand une crise survient, ce sont nos émotions qui parlent en premier : la peur, la colère, la tristesse, l’incompréhension, la déception… Si en soi ce mécanisme est on ne peut plus naturel, il nous arrive d’être prisonniers de nos émotions. Quand cela se passe, nous ne sommes plus en mesure de prendre en compte les éléments objectifs.

C’est par exemple le cas avec la digitalisation croissante de certains métiers. Par frustration, peur de ne pas y arriver ou tristesse, certains collaborateurs dont les métiers se digitalisent émettent des résistances. Ils n’arrivent pas à prendre de la hauteur sur la situation et à percevoir cette transformation à l’échelle de l’entreprise et de leur employabilité. La phase de transition est alors compliquée.

Erreur n°2 : Prendre des décisions influencées par les expériences passées

Face à une situation inédite, nous traitons l’information à travers le prisme de nos croyances et de nos expériences passées. Or, il arrive parfois de nous tromper ! Concrètement, cela arrive lorsque nous sommes victimes de nos biais cognitifs.

Par exemple, « l'illusion de savoir » consiste à se fier à des croyances erronées pour appréhender une réalité et à ne pas chercher à recueillir d'autres informations. La situation est jugée à tort comme étant similaire à d'autres situations connues et la personne réagit de la façon habituelle. Ainsi, cela peut par exemple conduire un manager à prendre une décision en prenant comme référence le contexte passé et non le contexte présent.

Or, s’il est pertinent d’étudier les crises passées, il ne faut pas perdre de vue que les décisions et solutions prises par le passé ne seront peut-être pas aussi pertinentes dans le contexte présent.

Erreur n°3 : Réagir trop tard et occulter la réalité

« Ce n’est pas si grave », « ça finira par s’arranger ». Occulter la réalité n’a jamais été une bonne idée, car jusqu’à preuve du contraire un problème ne se résout pas de lui-même. Ainsi, lorsqu’un manager fait face à des tensions dans son équipe, laisser couler est tout sauf une bonne idée.

Si aucune action n’est mise en place pour arranger la situation, celle-ci va se dégrader et les conséquences seront d’autant plus lourdes : absences, baisse de la performance, turn-over, dégradation du bien-être…

Multiplier les entretiens pour récolter les bonnes données

Pour identifier les bonnes soft skills à développer en gestion de crise en entreprise, il est au préalable nécessaire d’ouvrir le dialogue en multipliant les échanges entre manager et collaborateur via un outil RH comme Elevo. Entretien professionnel, entretien de développement.., ces rendez-vous libèrent la parole et permettent ainsi d’identifier les besoins des salariés, leurs aptitudes et de les aligner sur les besoins de l’entreprise.

Par exemple, grâce aux entretiens trimestriels individuels, un collaborateur peut prendre conscience de sa difficulté à maîtriser ses émotions lorsqu’une urgence ou un imprévu se présente. Sous la pression, il s’inquiète plus que de raison et “perd ses moyens”, ce qui entraîne des répercussions sur son bien-être et sa performance, mais aussi sur son équipe. Développer la gestion du stress et l’intelligence émotionnelle serait alors judicieux pour traverser une crise.

Développer les bonnes soft skills

Les top compétences du management de crise
Les meilleures compétences du management de crise

Pour une bonne gestion de crise en entreprise, plusieurs soft skills doivent être développées :

  • Le sens de la communication. Quelles informations transmettre aux équipes ? Comment les rassurer avant l’arrivée de nouveaux talents ? Comment faire évoluer le management et la communication au sein du service ? Ce sont autant de questions que devront anticiper les managers pour adapter leur façon de communiquer à l’aune de ce nouveau contexte.
  • La confiance en soi. Si les salariés ont confiance en leurs capacités, en leur manager, en leur entreprise, ils seront plus optimistes quant à l’avenir et leur performance.
  • L’intelligence émotionnelle. Suis-je inquiet ? En colère ? La capacité à identifier et à être conscient de ses émotions et de celles des autres est indispensable en gestion de crise. Pour les collaborateurs et les managers, l’objectif est de reconnaître la crise, ses effets sur eux-mêmes et les autres sans pour autant se laisser emporter par ses émotions.
  • La gestion du stress. Pour reconnaître les signes avant-coureurs d’un burn-out et l’éviter, les managers et collaborateurs ont tout intérêt à savoir gérer leur niveau de stress en temps de crise (plus de détails sur le sujet dans notre article associé)
  • La capacité d’apprentissage. Selon le rapport « Futur of Jobs » Word Economic Forum, la capacité d’apprendre à apprendre est la 2e compétence la plus recherchée. Pour développer ce soft skill, il est nécessaire que les salariés soient régulièrement mis en situation d’apprentissage (formation, atelier de développement, coaching).
  • L’adaptabilité. Les collaborateurs doivent être en mesure de faire évoluer leurs compétences et de s’adapter à une nouvelle organisation, un nouveau management, une nouvelle équipe, à de nouveaux process et outils.
  • La créativité et l’innovation. Pour générer des idées innovantes qui sont utiles en période de crise, il est possible de stimuler sa créativité en développant notamment sa curiosité, en levant quelques barrières psychologiques et en adoptant la pratique « test & learn ».

Gestion de crise en entreprise et coaching : une solution RH impactante

Le coaching que nous proposons chez Simundia est une solution efficace pour gérer une crise en entreprise. Et ce, pour plusieurs raisons :

Dans le coaching Simundia appelé coaching situationnel, le contexte travaillé en trois séances est centré sur une seule et unique situation en lien avec la crise que vit le collaborateur. Prenons un exemple. Un collaborateur vient d’être promu manager. Le management d’équipe exige des “soft skills” comme l’intelligence émotionnelle, la gestion du stress ou le leadership. Pour réussir sa prise de poste, le coach professionnel va aider le manager à identifier et à développer les soft skills nécessaires. 

Ensuite, le coaching Simundia est orienté action. Autrement dit, le coach professionnel encourage les collaborateurs et managers à prendre du recul dans les moments de chaos. Ainsi, le salarié va prendre conscience de ses ressentis, de ses pensées, de ses freins psychologiques et surtout des ressources qu’il possède pour avancer.

Ce travail d’analyse introspective va de pair avec l’action car l’objectif du coaching situationnel est justement d’enclencher le passage à l’action. Pour cela, le coach aide le coaché dès la première séance à définir un objectif SMART. Lors de la dernière séance, coach et coaché co-construisent un plan d’action permettant de développer un soft skill en particulier.

Enfin, le coaching Simundia peut être déployé à grande échelle dans l’entreprise. En effet, il est digitalisé, les collaborateurs se connectent à la plateforme de coaching. Ce qui offre de la flexibilité par rapport aux agendas des coachés et permet à l’organisation de faire des économies sur les frais de déplacement.

Aussi, pour le prix d’un coaching traditionnel (au minimum de 8 séances en présentiel), ce sont plusieurs collaborateurs qui peuvent être accompagnés dans le cadre d’un coaching situationnel. D’une transformation individuelle, on passe à une transformation organisationnelle.

 

La gestion de crise en entreprise est un sujet qui vous intéresse ? Pour en savoir plus sur comment transformer une crise en opportunité, téléchargez notre livre blanc « Crises en entreprise : comment les transformer en opportunités »

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